Par Brian Latham
Les États-Unis ont demandé au Zimbabwe d’aider à mettre fin à une insurrection islamiste au Mozambique voisin qui déstabilise une région riche en gaz naturel, ont déclaré des sources proches du dossier.
La demande est intervenue lors d’un appel téléphonique entre le secrétaire adjoint américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy, et le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Sibusiso Moyo, la semaine dernière, ont indiqué nos sources, demandant à ne pas être identifiées car le contenu des discussions n’a pas été rendu public. Le ministre des Affaires étrangères a demandé que les États-Unis abandonnent d’abord les sanctions ciblées contre les responsables zimbabwéens, ont annoncé ces sources.
Le Mozambique a du mal à réprimer le groupe affilié à l’État islamique qui déstabilise une région où près de 60 milliards de dollars d’investissements dans les installations de gaz naturel sont prévus par des sociétés telles que Total SE et Exxon Mobil Corp.
Alors que le Zimbabwe est dans un état d’effondrement économique, son armée est endurcie au combat, ses troupes ayant combattu en République démocratique du Congo et ayant soutenu les opérations américaines en Angola et en Somalie.
Le Zimbabwe a une longue histoire d’implication au Mozambique voisin. L’armée de guérilla affiliée à son parti au pouvoir a utilisé le Mozambique comme base pour lancer des attaques contre la Rhodésie alors dirigée par les Blancs dans une guerre de libération des années 1970. Les troupes zimbabwéennes sont intervenues pour réprimer une rébellion de militants affiliés au parti d’opposition du Mozambique Renamo, dans les années 1980.